La communication au service de la transition écologique ?
- mireillepuren
- 4 oct. 2023
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 oct. 2023
La com, un bullshit job ? Oui, il y a des pratiques de communication qui masquent la réalité, déshonorent la fonction, nourrissent la défiance des publics. Et puis, il y a des communicants qui s’engagent vers une communication plus responsable, au service de la transition écologique avec l’envie de faire rayonner + les entrepreneur(e)s engagé(e)s
Ça, c’est d’la com ! Vous avez sûrement déjà entendu ou utilisé cette expression !
Elle me hérisse les poils ! Elle est représentative d’une fonction communication qui cherche à dissimuler la réalité voire à manipuler son public. Dans quel but ? Souvent pour continuer à faire son « business as usual » !

Ces pratiques, qui discréditent la profession, sont le reflet d’un monde qui refuse de changer alors que l’évidence est là et partagée par le plus grand nombre. Comme le dit l'économiste Jean Pisani Ferry « Il faut beaucoup d'aveuglement pour nier l'évidence du changement climatique et l'urgence d'une action collective »
Dans toutes époques, il y a les pionniers du changement. Je dirais plutôt les audacieux du changement. Et puis il y a ceux qui freinent ‘des 4 fers’ mais ne peuvent l’afficher comme tel, au risque d’être rejeté par l’opinion, leurs clients, leurs collaborateurs. Alors, ils communiquent sur une action exemplaire, absolument pas représentative de l’activité mais qui fait ‘bien sur la photo’. « C’est d’la com » pour dissimuler une réalité, détourner le regard. Ce n’est pas joli, joli mais bien réel.
Des pratiques qui nourrissent la défiance

Qualifiées de greenwashing lorsqu’elles concernent la qualité écologique d’un produit ou service, ces pratiques sont un mauvais calcul.
Elles finissent souvent par être dénoncées sur les réseaux sociaux ou dans certains reportages ! Dans cette ère où chaque individu est un média, où le consommateur est de plus en plus méfiant, il devient de plus en plus difficile de prétendre être ce que l’on n’est pas !
Cela devient même dangereux pour la marque qui peut perdre la confiance de ces publics alors qu’elle est déjà très basse en matière d’engagement RSE. 75% des français expriment de la méfiance envers l’engagement RSE des entreprises (source : sondage Harris Interactive pour Impact France, janvier 2022)
La communication responsable, c’est une question d’éthique du métier

Selon moi, la communication, doit prendre ses responsabilités dans ce contexte de transition écologique.. Utilisée à bon escient, elle peut être, très utile pour :
Décrypter ce monde si complexe (on ne peut agir et inventer un autre lendemain que si l’on comprend bien ce qui se passe)
Avoir une écoute attentive des propositions, suggestions et attentes des clients, des collaborateurs, des partenaires : souvent les solutions sont là. Reste à créer les conditions pour les faire émerger
Montrer, preuves à l’appui, comment certains entrepreneur(e)s s’engagent et s’inscrivent dans une démarche de progrès pour réduire leur empreinte, les inégalités sociales, protéger les ressources et avoir des impacts moins négatifs
Valoriser les actions de ces pionniers afin que leurs initiatives soient encore plus connues, qu’ils/elles soient source d’inspiration et donnent envie à d’autres de s’engager
Avoir des messages plus crédibles : les communicants peuvent développer des coopérations innovantes avec leur écosystème (Ecole, Scientifiques, ONG, Associations, Fondations,) pour co-écrire leurs messages, avoir les bons arguments et la bonne proportionnalité
Faire émerger de nouveaux récits + centrés sur l’usage, le partage, l’augmentation de la durée de vie des produits, la réparation, le réemploi, le recyclage …et inciter à consommer de manière plus raisonnée
· …
Vous l’avez compris, je milite pour que la fonction communication se réinvente.

A l'image d’un journaliste d’investigation, elle doit se faire l’écho d’initiatives inspirantes, de personnes qui essaient, s’engagent, …en bref valoriser ce qui va mais aussi expliquer les difficultés voire les échecs et ce qu’il reste à faire pour limiter notre impact.
La mission du communicant n’est évidemment plus de maquiller la réalité, mais d’éclairer les faits et actes avec des preuves tangibles. La population n’attend pas des marques qu’elles soient toutes exemplaires. On sait tous que le chemin est complexe pour transformer une organisation mais il est vital d’être plus transparent s’il l’on veut regagner la confiance des publics
Communicant(e)s responsable(s) cherchent entrepreur(e)s engagé(e)s pour faire un bout de chemin ensemble
Nous sommes de plus en plus nombreux à aller vers cette forme de communication plus responsable et je m’en félicite. Merci à l’ADEME pour son guide sur le sujet qui est une vraie bible !

C’est cette vision du métier que je souhaite défendre. Je suis convaincue que l’honnêteté, la transparence et la sincérité sont les meilleurs investissements pour redorer le blason de cette fonction.
De nombreuses pionniers ont montré la voie pour s’habiller, se vêtir, se nourrir, construire, se déplacer, se divertir, s’informer …autrement mais ils ne sont pas encore suffisamment nombreux pour faire bifurquer le modèle.
La communication responsable est parfaitement adaptée pour les faire rayonner davantage
Je propose de les accompagner, d’être leur porte-voix.

C’est avec plaisir que je mettrai, en Bretagne, mon expérience et expertise, de près de 30 ans dans le domaine de la communication, à leur service avec mon entreprise nouvellement créée ‘. Je suis convaincue que la communication, utilisée à bon escient, peut regagner ses lettres de noblesse. Communicant(e)s et entrepreneur(e)s engagées, votre avis et expériences m’intéressent. N’hésitez pas à les partager
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